Extrait du journal

vivant que jamais, prêt à regarder en face tous les obstacles qui pourront se présenter sur sa route. Demain comme aujourd hui, nous veillerons sur l’héritage que vous nous avez lé gué. » Discours de M. Guy La Chambre Dans le discours qu'il prononce en suite. M. Guy La Chambre dit notam ment : « Cette statue se dresse au cœur de cette porte océane de l’Empire chéri fien pour symboliser, dans l’effigie de l’homme qui en fut la vivante incar nation. l'amitié traditionnelle qui unit la France à l’Islam. La reconnais sance de deux peuples se confond dans un même monument, élevé à la mémoire de celui qui, par le miracle du dédoublement de son patriotisme, sut servir également l’un et l’autre, celui dont il naquit et celui chez le quel il repose. « Ce n'est point trahir le secret du gouvernement auquel j’appartiens que de déclarer que ses actes de demain, qui ne décevront pas l’espoir que le pays a placé en son chef, se situeront dans le cadre de ces préoccupations impériales, et que nous ne concevons pas de redressement sans que le Ma roc et l'ensemble des territoires afri cains placés sous l'égide de nos trois couleurs, dont les ressources et les be soins tendront de plus en plus à faire corps avec ceux du territoire métro politain, n'y figurent comme parties agissantes et prenantes. » Le ministre a conclu : « Casablanca, magnifique porte océans de l'emrire chérifien, élargie dans l’intervalle d'une guerre aux proportions des aspirations séculaires de l'Islam et du génie de la France, est aujourd’hui la plus grande ville de l’Afrique du Nord. Tout se dresse pour l’étonnement de l’étranger, afin d’attester que la France n’a pas désappris le culte de ses morts, et ne saurait désapprendre davantage le culte de sa grandeur. » M. Gillet, au nom de l’Académie Française, a apporté ensuite son hommage à la mémoire de Lyautey. évoquant son passage sous la coupole et les souvenirs profonds qu’il laissa. Le discours du sultan Pour la première fois, le sultan du Maroc prend la parole en public pour rendre hommage à la mémoire du maréchal Lyautey. Sa Majesté chérifienne prononce le discours suivant : . « Si le culte du souvenir a pour base la reconnaissance que l'on doit aux grands réalisateurs, il a pour ré sultat le don de stimuler l'effort de ceux qui suivent et de contribuer à l’éducation de la jeunesse. « Pouvons-nous trouver, pour justi fier ces principes, de meilleur sujet que la statue que nous inaugurons au jourd’hui et autour de laquelle nous communions si bien de sentiments et de pensée. « Ces résultats, nous les devons au grand Marocain, qui a su concevoir et réaliser notre union dans un Ma roc solidement attaché à son passé et à ses traditions, tout en restant ou vert au monde moderne, dans lequel il pénètre avantageusement, grâce aux principes de rénovation dont il a su l'animer dès son arrivée. (loir la suite rn dernière heure)...