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Mercure de France, 1 février 1897

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Mercure de France
1 février 1897


Extrait du journal

A l'automne d'il y a trois ans, notre arrivée à Tunis fut merveilleuse. C’était encore, bien que déjà très abîmée par les grands boulevards qui la traversent, une ville classique et belle, uniforme harmonieusement, dont les maisons blanchies semblaient s’illuminer au soir intimement comme des lampes d’albâtre. Dès qu’on quittait le port français, on ne voyait plus un seul arbre ; on cherchait l’ombre dans les souks, ces grands marchés couverts, voûtés, ou couverts d’étoffes ou de planches; il n’y pénétrait plus qu'une lumière réfléchie, les emplissant d’une atmosphère spéciale; ces souks paraissaient, sou terraine, une seconde ville dans la ville, et vastes à peu près comme un tiers de Tunis. — Du haut de la terrasse où P. L. allait peindre, on ne voyait jusqu’à l i mer qu'un escalier rompu de blanches terrasses coupées de cours, commedes fosses où s’étirait l’en nui des femmes. Au soir, tout le blanc était mauve, a le ciel était couleur de rose thé; au matin, le blanc...

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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Données de classification
  • tunis
  • sahara