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Mercure de France, 1 juin 1907

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Mercure de France
1 juin 1907


Extrait du journal

Il serait difficile de trouver, dans la littérature française du xixe siècle finissant, une œuvre qui présente plus d’unité que celle d’Huysmans. Si la forme en reste toujours identique, le sujet, quel que soit l’ouvrage, ne varie pas. C’est l’histoire d’un unique personnage, et il faut reconnaître que le talent de l’auteur devait être incontestable et même exceptionnel, pour nous intéresser, durant tant de volumes, au sort d’un être maussade, sans aventures, sans passions que négatives, et au quel il n’arriva rien, sinon, à l’époque du retour d’âge aussi dangereux aux hommes qu’aux femmes, une crise morale qui changea ses idées ou du moins ses habitudes, sans modifier son caractère ni ses sentiments. Le mobile qui partit sac au dos pour déposer ce sac dans tant de wagons et tant d’hôpitaux successifs, et qui revint à Paris sans avoir aperçu,de tout un grand drame que le désar roi de ses habitudes hygiéniques,il n’est pas autre que le pein tre Cyprien, qui assiste, en curieux plutôt qu’en amant, à la naissance et à la fin du caprice populacier qu’il inspire à Céline...

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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Données de classification
  • huysmans
  • france
  • céline
  • paris