Extrait du journal

Pour la cinquième fois,M. Barrés réédite Un homme libre ; une fois encore, il confie aux reporters la genèse et l’économie de son attitude étho-esthétique avec la bibliographie raisonnée de ses ouvrages. ... Je divise mon œuvre en cycles qui se succèdent et dont chacun marque une étape de la vie de ma pensée. Le premier, que termine Un homme libre, s’intitule le Culte du Moi ; il comprend aussi Sous l'œil des Barbares, le Jardin de Bérénice, et se complète par Trois Stations de psychothérapie, Du sang, de la volupté et delà mort. Un second cycle, celui des « romans nationaux », se compose des Déracinés, l'Appel au soldat, leurs Figures, ouvra ges que viendrait appuyer la conférence sur la Terre et les Morts ; Au service de iAllemagne et Colette Baudoche le complètent. Un troisième cycle s’ouvrira avec mon nouveau livre, la Colline inspirée, appuyé par le Discours sur les églises. L’intelligence sèche et lucide de M. Barrés n’est évidemment pas insensible à ce que cette paradoxale synthèse implique de scepticisme et d’ironie ; aussi pare-t-il d’avance, comme c’est son habitude, aux objections de ceux qu’il appelle lui-même, bien exagérément, ses « adversaires », en se réfugiant dans l’inconscience : « Il n’y a pas plus dans mon dernier livre que dans mon premier de volonté claire. Je transcris plus que je n’écris : je m’écoute. La réflexion, la volonté n’interviennnent que pour employer au mieux les matériaux, les thèmes qui i5...