Extrait du journal

Nos lecteurs se rappellent peut-être que, plus d’une fois, nous nous sommes élevé contre les charges énormes dont le bail du Théâtre-Italien est grevé. En outre du loyer fixe et des diverses sommes qui s’y rattachent, les actionnaires-propriétaires de la salle avaient par jour de spectacle, pendant toute la saison, trois loges et trente-deux stalles six dixièmes. En 1848, les hospices de Paris, auxquels la loi du budget affecte le onzième des recettes des théâtres, s’émurent de cette concession qui leur enlevait une partie de leurs ressources, et, ainsi qu’on l’a vu dans le dernier numéro du Messager, élevèrent une prétention qui, repoussée par le conseil de préfecture de la Seine, vient de triompher devant le conseil d’Etat. Nous avons promis de rendre compte de ce procès qui soulève une question importante, et c’est ce que nous allons faire....