Extrait du journal

Le pays, la chose est indéniable, souffre d’un malaise général qui se traduit, un peu sur tous les points du territoire, parties agitations, des crises, des perturbations de l’ordre public. Les symptômes, sinon les preuves, d’une mentalité anarchiques, se manifeste un peu partout, dans les diverses rouages de l’organisme social. De nombreuses catégories de fonctionnaires, qui sont, en réalité, les serviteurs du public, de la nation, prétendent leur imposer leurs volontés, lui dicter leurs conditions ; ce n’est plus le maître, celui qui paie, qui commande : c’est lui qui reçoit les ordres, auxquels il doit obéir, sinon on le menace d’arrêter le cours de l’activité de la vie sociale. Depuis dix ans surtout, cet état d’anarchie a fait des progrès effrayants, et l’on est obligé de constater que c’est la présence au pouvoir de gens qui avaient pour mission de protéger, de maintenir les institutions sociales qui ont encouragé, provoqué leur affaiblissement, leur destruction. Le lien social s’est relâché parce que la pratique du devoir social a cessé u’être l’objectif principal que les gouvernants doivent indiquer à sur s gouvernés....