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Oui, 4 août 1918

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Oui
4 août 1918


Extrait du journal

Le front de Macédoine est un mut' derrire lequel se passe quelque chose dont la propagation s’étend jusqu’à Sofia. Sur .ce quelque chose, nous sommes peu .fixés, assez cependant pour penser que te tsar Ferdinand — le dernier des tsars — n’a qu’à s’en féliciter. Il aurait même certaines raisons pour être inquiet, car i! s’est tout simplement enfui dans une retraite mystérieuse avec l’espoir que son peuple ne l’ira pas chercher. Mais cette carence pourrait bien conduire ledit peuple à se procurer un antre souverain,moins ambitieux que celui qui s’était proclamé tsar lui-même dans l’idée de reconstituer à Sainte-Sophie 'l’empire d’Orient. 11 semble aujourd’hui que ces prétentions soient devenues chimériques pour les Bulgares qui les oui payées par anticipation un peu plus cher qu’ils ne l’eussent souhaité..Tout un pays affamé *e4 contraint à une intérim cinabre bataille 'sans profit hurle maintenant contre ses chefs. Partout des symptômes de. fermentation se produisent qui décèlent une singulière décomposition....

À propos

Oui est un quotidien généraliste illustré, fondé en 1918 par l’homme politique Henri Lilliaz et pour lequel ont contribué des personnes du monde politique et littéraire comme Pierre Laval et Henry de Jouvenel. Le journaliste Louis Latzarus en est le rédacteur en chef. Il est remplacé un an après sa création par L’Avenir.

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