Extrait du journal

Le livre du prince de Joinville n’est pas entièrement consacré à démontrer qu’il n’y a de vrais partisans de la branche âinée que sur la branche cadette. Il y a aussi, parmi tous ces Vieux souvenirs, quantité d’anecdotes qui m’ont fait pas ser un bon moment. Une des plus drôles, c’est un voyage que Louis-Philippe, accompagné du ma réchal Soult, du maréchal Gérard et de quelques ministres, fit à Falaise. Une vraie page du Roman comique. On s’ar rêtait de temps en temps en route pour donner une représentation et faire la pa rade. Comme on n’avait pas emmené les chevaux officiels, ou réquisitionnait de la cavalerie comme on pouvait. Mauvais chevaux, tristes montures à allure de bidet. A Guibray, on tomba un jour de foire. 11 y avait là précisément un cirque qui était sur le point de s’en aller. Bonne aubaine. On fit main basse sur sa cavale rie et ou eut enfin des chevaux présenta bles, dignes de la troupe royale. De beaux chevaux blancs, bien caparaçonnés. Mal heureusement c’étaient aussi des che vaux savants. Ou se les distribua, on les enfourcha et voici... voici l’heure de la cérémonie sur la place de Guibray. Tout le monde était à son poste, le maire, le Conseil munici pal, les pompiers, la musique. Le cor tège royal arrive ; la fanfare attaque vigoureusement la Parisienne • Ami du drapeau tricolore, D'Orléans, toi qui l’as porté......