Extrait du journal

désirerais voir le. poisson y participer dans une plus largo mesure, comme le voudrait son intérêt bien compris. Malheureusement, le pêcheur,comme le chasseur, aura toujours un ennemi terrible, autrement dangereux que le pêcheur su filet : lo braconnier. Le braconnier a des ficelles de lui seul connues, et en un rien do temps, il vous fait, sauter dans son suc autant de poisson qu’en prendra dans son année le pêcheur te plus habile. Or la répres sion du braconnage en rivière est plus difficile encore qu’en forêt, elle est môme à peu près impossible. Le pêcheur ù la ligne — pauvre pê cheur— aura beau faire, le poisson de viendra de plus en plus rare, et de plus en plus méfiant par dessus lo marché. Il faudrait attacher à la garde des cours d’eau un personnel nombreux—or le personnel coûte cher, le jeu ne vaudrait pas la chandelle. C'est vraiment grand dommage. Four mon compte, je l’ai dit, je ne trouve nullement ridicule la pêche à la ligne : on y a des émotions; on fait provision d’air pur, c’est-à-dire de santé; on goûte le calme des champs... tout cela est vraiment appréciable. Une seule chose manque un peu trop, je l’avoue : le poisson. Il faut savoir se contenter de peu. Jules Mazô....