Extrait du journal

Adresse an Algériens Alger, 12 mars. Voici le texte de la proclamation adressée par M. Tirman aux habitants de l’Algérie : C’est avec la plus profonde émotion que je m’éloigne de l’Algérie, où m’ont si longtemps retenu la confiance que vous m’avez témoignée et ma foi inébranlable dans l'avenir de notre grande colonie. L’avoir administrée sera l’honneur de ma car rière ; contribuer à la faire connaître, servir sa muse et lui gagner des amis, demeurera ma plus vive préoccupation. Pendant les dix années qu’il m’a été donné de Passer parmi vous, j’ai eu le bonheur de voir Algérie marcher résolument dans la voie de Ja prospérité et du progrès. Soyons-en reconnaissants aux pouvoirs pu blics; à nos représentants au Parlement, tou jours si dévoués aux intérêts de la colonie ; à l'armée, dont le loyal concours a permis d é tendre à d’immenses territoires les bienfaits du r gime civil, sans que la paix la plus complète ait un seul instant cessé ne régner d'une extré mité à l’autre de l’Algérie. Mais le rapide et merveilleux développement de ce pays est surtout notre œuvre ; il est le fruit de vos labeurs, vaillants colons, intrépides pionniers de la civilisation, qui fécondez de vos sueurs le sol africain si longtemps arrosé du sang de nos soldats. Je dirai à vos frères de la métropole que, sur cette rive de la Méditerranée, une population la borieuse. intelligente, énergique entre toutes, prépare a notre pays de glorieuses destinées et, en travaillant sans" relâche à faire une Algérie prospère et forte, travaille pour l’honneur de la République, pour la sécurité et la grandeur de la Patrie française. Paris, le 10 mars 1891. Le gouverneur général de VAlgérie, Tirman. [ mmmmm wmmrmmatm LÀ lEfflOS DES COURSES...