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Paris, 24 février 1884

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Paris
24 février 1884


Extrait du journal

On lit dans le Figaro : Hier, à trois heures et demie, M. Maurice Richard a présenté au prince Napoléon, dans son appartement de l’avenue d’Antin, les dé légués des comités révisionnistes napoléo niens de Paris, au nombre de quatre-vingts environ. Le prince Victor était à côté de son père pendant la réception. M. Maurice Richard a dit en substance au prince Napoléon que les délégués désiraient avoir l’honneur de lui apporter l’ordre du jour voté dimanche par la réunion révision niste du Cirque; que ce vote avait eu lieu par acclamation et que la même unanimité dans les applaudissements avaient accueilli les orateurs qui avaient parlé de lui et de sa politique. « Marchez, monseigneur, a conclu M. Mau rice Richard, dans la voie légale que vous nous avez ouverte : la France, malheureuse, a besoin de vous. Marchez ! Nous sommes avec vous, et vous ne tarderez pas à voir ve nir à vous, de tous les côtés, des patriotes écœurés qui se joindront à nous pour former le grand parti national dont vous voulez être le chef. » Le prince a répondu en ces termes : u Paris, 22 février 188//. «> Je vous remercie, messieurs, de votre dé marche. » Votre présence prouve une fois de plus que, lorsqu’il s’agit de défendre la souverai neté nationale et les droits du peuple, on peut toujours s’adresser à un Napoléon. » Je suis heureux, en vous recevant, d’avoir mon fils Victor à côté de moi. C’est la confir mation de ce que je vous disais il y a un mois, que l’union existait dans ma famille, et qu’on ne séparera pas plus le père du fils qu'on ne séparera les Napoléons de la cause du peuple. e » J’ai pu constater, à la mauvaise foi calcu lée de ceux qui affectent de voir dans la réu nion de dimanche un assaut livré aux institu tions du pays, la force que nous devons trou ver dans ce Lie agitation pacifique et légale, mais inébranlable dans son but. On nous dé figure parce qu’on nous craint. Ne vous lassez pas de démasquer cette tactique. » La Constitution de 1875, qui a été imposée à notre pays par une intrigue orléaniste, a tout subordonné au Parlement. Elle a livré le gouvernement à des majorités irresponsables. C’est la cause du mal dont nous souffrons et dont les symptômes prennent un caractère alarmant....

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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