Extrait du journal

moins, le gouvernement* comme l’opinion, l’envisage ainsi. *** (DE NOTRE CORRESPONDANT SPÉCIAL) Londres, 24 juillet, 8 h. 50. Le correspondant du Daily Telegraph à Saint-Pétersbourg signale l’opinion d’un di plomate russe sur l’entrevue de Péterhof. Cette entrevue aurait fortifié chez le tsar la conviction que la mission de la Russie en Orient est parfaitement légitime et qu’il n’a que des concessions à recevoir de l’Allemagne. D’autre part, si l’empereur Guillaume est venu en Russie, comme on a lieu de le croire, avec l’espérance d’y obtenir l’isole ment de la France, il aurait, dit le diplo mate russe, tout aussi bien fait d’aller à Pékin, attendu que son voyage n’a pu,dans ce cas, aboutir qu’à un mécompte. * * * Saint-Pétersbourg, 24 juillet. L’empereur Guillaume a invité hier soir le grand-duc et la grande-duchesse Michel à un dîner de famille, auquel assistaient l’empereur et l’impératrice de Russie. Aujourd’hui, un déjeuner doit avoir lieu à bord du Hohenzollern. L’empereur d’Alle magne partira ensuite. Saint-Pétersbourg, 24 juillet. Parlant de la prolongation jusqu’aujour d’hui du séjour à Saint-Pétersbourg de l’empereur Guillaume, le Journal de SaintPétersbourg dit : » Ce retard est une preuve des relations cordiales établies entre les membres de la famille impériale et son auguste hôte. » Cette cordialité a fait naître de part et d’autre le désir de retarder l’heure de la séparation. Tout atteste, en effet, le carac tère d’extrême aménité dont sont empreints les rapports des deux souverains. » Cette entrevue, ajoute le Journal de Saint-Pétersbourg, ne pourra avoir que d’heureux résultats pour la politique des deux gouvernements et les relations des deux nations voisines. »...