Extrait du journal

En reprenant la publication, longtemps interrompue, d’un recueil (•) dont les amis des lettres anciennes ont conservé le plus honorable souvenir, nous ne saurions nous flatter de faire mieux que nos devanciers : mais peut-être nous est-il permis d’espérer que nous aurons moins d’obstacles à vaincre. De tous côtés on parle de relever en France le niveau des hautes études, et il n’est que juste d’ajouter qu’on y travaille. A aucune époque, depuis un siècle, on n'avait vu les jeunes esprits se tourner en aussi grand nombre vers les branches réputées les plus arides de l’érudition et de la philologie. La nation et ceux qui la gouvernent luttent de bonne volonté pour mettre la France en état de reprendre, dans ce genre de travaux, le rang élevé qui lui a jadis appartenu. Cependant l’Allemagne compte cinq grandes Revues, sinon davantage, consacrées à la philologie classique. 11 y en a en Angleterre, en Hollande, en Danemark, en Italie. Nous avons pensé que la France aussi devait en avoir une et que le moment était venu de pourvoir à ce besoin....