Extrait du journal

Il s'agit là d’une opinion à peu près universellement professée. On ne voit guère généralement dans Platon qu’un merveilleux poète, le poète de la philosophie. De lui on connaît par exemple les beaux thèmes du Phédon sur l’immortalité de l’âme, thèmes qu’on se garde bien d’ailleurs d’approfondir dans leur austérité technique, — les variations fantaisistes qui y sont présentées sur la métempsycose, variations aussi charmantes mais aussi peu vraisemblables que les récits d’un conte de fées, — la comparaison faite par Socrate sur le point de boire la ciguë entre sa situation et celle des cygnes consacrés à Apollon qui, au moment de...