Extrait du journal

Je me fais honneur — dans une série déjà longue d’actes politiques au pouvoir — d'avoir, le premier, voici onze ans, jeté, en pleine guerre, les fondations indestructibles d’une politique française du pétrole qui se construit aujourd'hui. hui. Cela m’a valu dans son temps, uu bon lot de critiques, de menaces, voire de négations. Tout cela est déjà bien oublié, tandis que les résultats restent. J’ai même ce plaisir — raffiné entre tous pour l’homme d’action — de contempler mes novateurs d'hier attelés aujourd'hui aux réalisations que j’ai initiées. C’est moi, en effet, qui, en 1918 1919, ai conçu et obtenu de reprendre à la Deutsche Bank les 25 % des actions de la Turkish Petroleum qui font aujourd'hui notre part nationale dans les Pétroles de Mésopotamie. J ai préparé et signé à cet effet avec Sir Walter Long, Ministre de la Marine britannique l’accord du 4 avril 1918 qui porte notre nom et qui fut simplement entériné à San-Remo quelques mois plus tard. C’est à la même époque que j’ai obtenu du Parlement français le vote de la loi douanière de 1919 qui institua « l’exercice » des installations de pétrole en France, favorisa le raffinage à l intérieur du pays et dégreva les mazouts nécessaires aux moteurs Diesel de notre marine et de notre industrie. C’est enfin dans le même temps que furent posées, grâce aux bénéfices réalisés par notre gestion d’Etat pendant la guerre, les assises de cette politique intérieure des carburants qui s’est si brillamment consolidée dans notre Office National des Combustibles Liquides....