Pour le Costaud de Belleville, le plus âgé, ce sera sûrement l'enfer de la prison pour enfants de la Petite roquette ; Nib de Blair et l'Enfant gras écoperont d’un sort guère plus enviable : une peine de réclusion dans une maison de correction jusqu'à leur majorité.
Toutefois, les Loups de la Butte ne sont pas seulement des voleurs à l'étalage ; ils savent aussi fomenter des attentats pour se débarrasser de leurs ennemis. Jusqu’à commettre l’irréparable.
Quelques jours après la condamnation de Le Galais, Philippart et Camuset, un autre coup dur est porté à la bande : leur chef, Albert Dussot, dit « Bébert le Costo » est arrêté par la brigade mobile. Les Loups soupçonnent alors une « casserole », une balance, qui aurait donné leur chef.
Les amis de Bébert décident en conséquence de se planquer à l'extérieur d'un café du boulevard de Clichy, où ils ont localisé celui qu'ils supposent être un indic. Pour leur vengeance, ils ont délaissé tiges de fer et surins pour des armes et des méthodes plus radicales.
« [...] Auprès du comptoir, se tenait un jeune homme de vingt-quatre ans, M. Marcel Cacheto, menuisier, passage Pivert. M. Cacheto ignorait et la brigade que dirige M. Xavier Guichard et la bande des Loups de la Butte.
Pendant qu'il demeurait encore dans le café, les amis de Bébert se concertèrent.
- C'est certainement la casserole que nous recherchons, affirma l'un d'eux. Je le reconnais pour l'avoir rencontré souvent chez le commissaire.
- Alors, reprit un autre des malandrins, nous allons lui mettre du plomb dans la tête.
M. Cacheto quitta bientôt l'établissement, suivi par les rôdeurs. Soudain, au moment où il passait à l'angle du boulevard de Clichy et de l'avenue Rachel, il fut entouré par dix individus armés de revolvers. Il chercha à s'enfuir, mais ses agresseurs firent feu sur lui, et il tomba, atteint par quatre balles, aux jambes, à l'abdomen et dans la poitrine. »