Tintin avant Tintin : Le Tour du monde d’un adolescent danois
En 1928, un scout de quinze ans nommé Palle Huld se lance dans un tour du monde. Son objectif : aller plus vite que le héros de Verne, Phileas Fogg, et relever le défi en 45 jours. L'année suivante, un autre personnage, aventurier et adolescent, voit le jour : Tintin.
Cette année 1928, année du centenaire de la naissance de Jules Verne, le journal danois Politiken (La Politique) organise un concours pour sélectionner un jeune homme qui se verra offrir un voyage autour du monde. Le gagnant doit être jeune, et tel le personnage du Tour du monde en 80 jours Phileas Fogg en 1872, il ne pourra emprunter que les moyens de locomotion de cette époque déjà lointaine.
C’est un scout danois de 15 ans, Palle Huld (1912-2010), qui va tenter de relever le défi. L’objectif est en effet de faire mieux que son imaginaire prédécesseur, en achevant son tour du monde en 45 jours seulement. Il se doit aussi se s’affirmer en tant que porte parole de son pays.
Depuis Copenhague, Palle s’embarque pour l’Angleterre le jeudi 1er mars 1928. Il arrive à Harwich, qui constitue sa première étape. De là, il rejoint Londres (2 mars) où, après avoir visité le Club danois, il dîne avec des représentants de la Canadian Pacific. En effet, après avoir rejoint en train Glasgow, il prend le SS Montcalm pour traverser l’Atlantique, d’où, depuis St-Johns, au Nouveau-Brunswick, il parcourt le « dominion du Canada » en train de la Canadian Pacific, jusqu’à Vancouver.
Il monte ensuite à destination du Japon sur le Empress of Canada, le premier paquebot de la compagnie canadienne à avoir fait une croisière autour du monde en 1924. Du Japon, il rejoint la Corée puis parcourt la Chine des « seigneurs de la guerre » vers le Nord, (Moukden) où le réseau ferroviaire est alors déjà sous exploitation japonaise. De là, c’est ensuite évidemment par le transsibérien qu’il gagne Moscou, pour finalement revenir à Copenhague via la Pologne et l’Allemagne.
Pour le The Chicago Tribune and the Daily News du premier mars 1928, cet itinéraire en sens inverse de celui du personnage de Jules Verne paraît étrange. En effet, pour le quotidien américain, Phileas Fogg n’avait tenu son pari que parce qu’il était parti vers l’Est, gagnant ainsi un jour de voyage. Mais Palle Huld va réussir le défi de Politiken en 44 jours seulement !
C’est seulement à partir du 3 mars que des journaux français relaient brièvement l’information, en citant des journaux anglophones. Une petite partie d’entre eux relate aussi son passage à Tokyo, où il a reçu un accueil chaleureux de la communauté danoise et des boy-scouts japonais qui lui offrent le même stylo plume en or que celui du Mikado.
Les articles en français sont alors de courts entrefilets informatifs. On retrouve le jeune homme quelques jours après, à la fin de son périple.
Mais c’est surtout lors d’un nouveau voyage, promotionnel celui-là, que les journaux français s’emparent du sujet. En effet, après une tournée à Londres où un banquet est donné « au Savoy-Hôtel par le chef des scouts, le général Sir Baden Powell en l’honneur du jeune audacieux », Huld entreprend une tournée française, de Paris à Amiens, où il déposera « une couronne sur la tombe de Jules Verne ».
Jusqu’à la fin du mois d’avril la presse française reste un ton en dessous de la presse anglo-saxonne (sans parler bien sûr de la presse danoise). Mais la venue de Huld en France et le lien avec Jules Verne augmentent la curiosité des journalistes, qui n’ont plus besoin de reprendre les articles d'agences ou ceux de leurs confrères britanniques.
On apprend alors que Palle Huld était le plus jeune concurrent du « concours d’aptitudes » organisé par Politiken, et que c’est « un garçon de quinze ans, fort, intelligent, joyeux, et que distinguait déjà une solide chevelure d’un rouge flamboyant ». On sait aussi qu’il s’agit « d’un grand garçon de 1m70 aux larges épaules, au regard franc et rieur ». On lit enfin que si sa mère était réticente à le voir partir, et que c’est son père qui l’a poussé à accepter cette aventure.
Celle-ci était-elle d’ailleurs si sensationnelle ? En fait l’expédition a été plutôt tranquille, et surtout, réglée comme du papier à musique :
« Et la merveille de ce voyage, fut qu’il n’eut, en somme pas d’histoire. Tout se passa selon l’itinéraire et l’horaire prévus.
Sage et précis, le jeune Palle ne manqua, ni un train, ni un bateau. Il n’eut pas besoin d’acheter un éléphant, et il n’y eut pas, dans son voyage, le moindre souffle d’aventure. »
Palle a cependant d’abord raté le train qui devait l’emmener à Montréal depuis les côtes du Nouveau-Brunswick. Mais la chance est avec lui, puisqu’un paquebot chargé d’immigrants arrive peu après et qu’un train supplémentaire va les conduire dans la métropole québécoise. Il n’aura donc que « l’ennui de faire le voyage jusqu’à Montréal avec ces pauvres gens ».
Ce manque de péripéties, Le Gaulois le note aussi :
« Un jeune scout danois vient de faire le tour du monde en quarante-quatre jours, avec beaucoup moins de dangers et d’aventures que Phileas Fogg, le célèbre héros de Jules Verne. »
On ne part pas à l’aventure les mains dans les poches à 15 ans en 1928 ! Le jeune globe-trotteur est muni de tous les visas nécessaires avant son départ et les diplomates danois en poste dans les pays traversés ont été prévenus à l’avance. Le boy-scout emporte aussi les « recommandations fournies par les divers ministres étrangers accrédités à Copenhague ». Par ailleurs, les magasins danois se sont disputé l’honneur de lui offrir son équipement et il a une pharmacie complète dans ses bagages.
Le Gaulois souligne cependant les immenses qualités du jeune dégourdi, sélectionné parmi 500 candidats de 15 à 17 ans. Pour le journal conservateur, qui touche surtout les milieux de la noblesse et de la grande bourgeoisie, Palle Huld a mené cette « randonnée » avec « une crânerie, un esprit de décision une gaieté, que bien des hommes lui envieraient. » Et, selon Georges Drouilly, le journaliste qui signe l’article, ce courage, cette capacité à vaincre la fatigue et les épreuves, sont bien entendu des traits typiques du boy-scout.
« Marche petit bonhomme, un boy-scout est un brave qui doit savoir comment vaincre la fatigue.
Quand on a quinze ans, ne suffit-il pas d’être partout fêté comme un héros pour oublier qu’on est éreinté ? »
En vrai boy-scout discipliné, le jeune danois n’a jamais été grisé par l’accueil enthousiaste qu’il a reçu. Toujours courtois, il a pris le temps de signer partout des cartes postales pour ses admirateurs enthousiastes : d’autres boy-scouts, évidemment. Et, contrairement au flegmatique Phileas Fogg, il est certes enjoué, mais sérieux, organisé, économe et frugal comme les aviateurs Coste et Le-Brix qui ont traversé l’Atlantique Sud sans escale, l’année précédente. Parti avec peu de linge de rechange, il revient même avec une partie de la somme qui lui avait été allouée au départ (1 000 dollars ou 20 000 francs selon les journaux).
Au moins une cinquantaine d’articles sont publiés durant cette période du mois d’avril-mai dans la presse parisienne. On peut y ajouter, en province, L’Ouest-Éclair, Le Journal de Roanne, Le Petit Marseillais et L’Echo d’Alger, pour le département français d’Alger. Même L’Humanité a signalé la réception offerte au jeune danois lors de son passage à Irkoutsk.
On trouve aussi un peu plus tard des articles dans la presse de colonies plus lointaines (Madagascar, le 23 juin 1928 et L'Éveil économique de l’Indochine, 1er juillet 1928), tout comme on repère quelques articles dans la presse spécialisée, notamment dans L’Aventure du 3 mai 1928, qui délivre un court message de Palle Huld et promet une interview pour le numéro suivant.
Durant l’automne 1928 et l’hiver 1929, des articles de périodiques catholiques s’ajoutent (Le Recrutement sacerdotal en octobre 1928, puis Études en octobre-décembre 1928). Ils s’inscrivent dans les comptes-rendus de l’ouvrage tiré du récit de Palle Huld (Le Tour du monde en 44 jours), et publié à destination de la jeunesse à l'automne.
Les tribulations du jeune scout sont également saisies par des multiples photographies et un dessin, qui font penser qu’elles ont pu inspirer à Hergé le personnage de Tintin. L’adolescent est ainsi le plus souvent montré en perpétuel déplacement : en costume de boy-scout à la fenêtre de son compartiment, en manteau sous le bras et valise à la main, ou, réitérant son aventure, en culotte de golf, veste et casquette, « au milieu de ses camarades français à la gare du Nord ».
Tout au long de son voyage, l’adolescent semble répondre à un scénario minuté, prévu à l’avance, et sans doute initié au départ par le journal danois. Un représentant du journal va aussi l’accompagner lors de la tournée promotionnelle qui suit.
En avril 1928, une manifestation est organisée au retour de Palle Huld devant les locaux de Politiken. 20 000 personnes sont amassées sur la place de l'hôtel de ville de Copenhague pour l’acclamer. Deux ans plus tard, l’abbé Wallez et Hergé mettront aussi en scène le retour du « pays des Soviets » de Tintin et Milou au balcon des journaux imaginaires Le Vingtième siècle et Le Petit Vingtième.
Mais contrairement à Tintin qui se débrouille tout seul, les diplomates danois sont, on l’a vu, aussi de la partie. En France, ils suivent partout le jeune homme, qui, bien que parlant anglais et allemand, ne s’exprime pas en français. C’est donc eux qui font les traductions ou prennent la parole devant les journalistes.
La dimension diplomatique n’est ainsi jamais absente de l’événement, qu’on trouve parfois évoqué dans les rubriques de la presse concernant l’étranger. Et les fleurs déposées sur la tombe de Jules Verne sont aux couleurs rouge et blanche du drapeau danois.
Du côté français, intervient également un autre partenaire – commercial celui-là ! C’est Hachette, l’éditeur de Jules Verne qui profite des commémorations. Pendant les trois jours passés en France, les Français mettent en place une véritable opération de marketing. Ils s’efforcent de faire du jeune Danois un Phileas Fogg en chair et en os, honorant la mémoire de l’écrivain.
À son arrivée à Paris, Palle Huld répondant aux questions des journalistes dans le hall du Grand Hôtel, précise ainsi :
« Demain, je visite les usines Hachette où l’on va tirer devant moi un volume du Tour du monde en 80 jours. »
Ce « tour de force » a lieu en présence de Jean-Jules Verne, petit-fils de l’écrivain, qui fera aussi la préface de la traduction française du livre de Palle Huld.
Si, à Londres, ce sont les organisations scoutes qui encadrent les agapes prévues en l'honneur du jeune homme, à Paris, c’est d’abord Hachette qui finance un banquet en son honneur. L’éditeur français anticipe déjà la publication du récit de voyage traduit en français, qui paraîtra quelques mois plus tard.
Les scouts ne sont pas absents pour autant. Tout d’abord, ils sont très nombreux à accueillir leur héros gare du Nord, à Paris, ce 23 avril 1928. Et Palle Huld est aussi l’invité d’honneur de leur traditionnel banquet de la Saint-Georges (le patron du scoutisme), organisé par les trois grandes associations de scouts françaises : les Éclaireurs unionistes, protestants, les Scouts de France, catholiques, et les Éclaireurs français de Pierre de Coubertin). Le glorieux Maréchal Lyautey, grippé, lui envoie même un message de félicitations.
Le cérémonial scout se poursuit à Amiens. Devant la tombe de Jules Verne, Palle Huld et ses camarades saluent l’écrivain le bras tendu. Dans la photographie illustrant l’article de L’Excelsior du 27 avril 1928, ce salut scout semble répondre à la statuaire d’Albert Roze (intitulée Vers l’immortalité et l’éternelle jeunesse) représentant Jules Verne sortant de sa tombe, le bras levé et le regard tourné vers le ciel. Ce salut, qui peut surprendre aujourd'hui, est né au départ chez les scouts et dans les cérémonies des premiers Jeux Olympiques de Pierre de Coubertin. Il a ensuite inspiré les fascistes. Il disparaîtra donc des cérémonies des Jeux et des rituels scouts après 1945.
La majorité des journaux s’enthousiasme pour cet « écolier » voyageur, même si, par exemple, L’Éveil économique de l’Indochine pinaille sur le record battu et montre que le jeune garçon a raté un train et utilisé une voiture.
« Tout cela c’est très beau, un peut touchant, un peu bébête ! En effet Palle Huld n’a nullement battu le record de Phileas Fogg !
Passant par le Nord de l’hémisphère, il n’a en effet parcouru que 22 000 km, beaucoup moins que le héros de Jules Verne passé par le Sud. Et un nouveau train manqué en Allemagne a faussé les conditions puisqu’on a mis une voiture à sa disposition.
Pour L’Éveil, Palle Huld a mis exactement le même temps que Phileas Fogg ; mais en profitant de soixante ans de progrès.
Jusqu’ici, Fogg est imbattu. »
Les articles les plus chaleureux paraissent dans les journaux conservateurs (Le Gaulois, et dans une moindre mesure Le Journal des débats) et dans la presse catholique (La Croix parle ainsi de « véritable tour de force » le 26 avril). Pour la grande presse, l’histoire est évidemment un sujet porteur, amusant (Paris Soir du 1er mai 1928), touchant même parfois (la cérémonie devant la tombe de Jules Verne). De plus, l’adolescent est « hardi », disponible, spontané et loquace. En résumé, c’est un bon client !
Paris Soir fait ainsi de l’humour sur cette traversée sans encombres du globe :
« Comme on lui demandait ce qui lui était arrivé de fâcheux, de tragique, d’angoissant, en traversant la Russie rouge, la Chine en folie, l’Amérique impénétrable à l’étranger, il répondit avec la candide sincérité de son âge (et dire que notre malheureux veut faire du journalisme !) :
– Mais rien du tout, cela s’est très bien passé ! […]
C’est à vous dégoûter du tourisme à longue portée. »
Une partie de la presse trouve cependant que l’aventure manque considérablement de sel. Comme L’Éveil indochinois, c’est en particulier le cas de La Liberté, pour qui la célébrité de Palle Huld est totalement usurpée. Le journaliste Charles Omessa compare ainsi ses aventures à celles d’écoliers parisiens traversant tous les jours à leurs risques et périls certains carrefours de la capitale. Il évoque aussi celle d'un petit Spirou avant la lettre, chasseur dans un palace parisien, chargé par un Chilien de trouver un avion pour le Havre, et qui a eu l’audace de l’accompagner pour pouvoir louer l’appareil.
L’Écho de Paris va même plus loin et moralise, avec une vision plus critique du progrès technique que certains de ses confères. Pour le quotidien conservateur et patriote, Palle Huld connaît plus de choses sur le confort des grands paquebots et sur « la rapidité des trains dans les divers pays qu’il a traversés » que sur la géographie.
« Qu’on lui demande pour voir quelle est la capitale de l’Esthonie ou dans quelles régions prend sa source le Yang-tsé-Kiang ce que ne sont pas censés ignorer les candidats au Certificat d’études primaires ! »
Le journaliste, qui signe Prosper, critique en ironisant :
« Sauter du pont d’un steamer au marchepied d’un express, des gens vous diront que c’est là l’essentiel pour un businessman que ne peut manquer d’être demain le scout d’aujourd’hui. »
Comme L’Écho de Paris, L’Œuvre, journal favorable au Cartel des gauches qui vient d’être réélu, transmet une vision moralisante de l’expérience. Le voyageur n’a pas appris grand chose, passé comme un colis d’un endroit à l’autre. Et si Huld lui était sympathique au départ, le journaliste réprouve ce voyage qui, sans « former la jeunesse », a certainement rendu le jeune scout très vaniteux.
Contrairement à Tintin, Reporter chez les Soviets, la politique est-elle la grande absente de cette histoire pas banale malgré tout ? Pas tout à fait.
On le sait, la représentation de l’URSS d’Hergé est avant tout inspirée par l’anticommunisme de Moscou sans voiles, l’ouvrage de Joseph Douillet (SPES, 1928). Ce Belge, qui a vécu en Russie pendant 35 ans, avait été expulsé d'URSS en 1927, après avoir passé plusieurs mois dans les geôles de la Guépéou.
En dehors de son apparence vestimentaire et de la vitesse inhérente à sa course contre la montre, le jeune scout a sans doute plutôt suggéré à Hergé ses touristes bernés par la propagande soviétique. En effet, s’il aurait bien voulu avoir le temps d’aller visiter la maison où la famille du Tsar a été assassinée à Ekaterinbourg, pour lui la ville de l’Oural « est une grande ville élégante, avec des usines qui tournent à plein rendement ».
Dans Tintin, ces usines qui tournent à plein rendement (Hergé utilise la même expression), sont en fait des leurres destinées à manipuler des communistes anglais. De même, si le jeune scout évoque aussi dans son livre « les petits va-nu-pieds couverts de haillons » des rues de Moscou, pour lui la ville ne donne pas « l’impression d’être dévastée ou ruinée, non plus que les habitants d’être affamés ou en loques. »
Au printemps 1928, la presse évoque peu la politique. Le Petit Parisien du 24 avril 1924, rapporte sans commentaire les propos du jeune Palle sur la gentillesse du général Togo, proche de l’empereur japonais Hiro Hito (qui n’est pas tout à fait aussi grand que lui). L’Œuvre s’inquiète pour sa part du remerciement que le garçon a peut-être été obligé de prononcer devant l’officier japonais avant d’aller se coucher.
Mais c’est surtout la Russie des Soviets qui suscite quelques remarques acides de la part, notamment, de La Croix ou des Annales politiques et littéraires.
« Il a été fêté et acclamé partout, excepté à Moscou, paraît-il, où l’on a défendu aux enfants de venir saluer leur camarade. »
Contrairement aux prédictions des différents titres de presse, notre adolescent danois ne deviendra ni directeur d’une agence de voyages, ni reporter… Peut-être Palle Huld a-t-il bien été influencé par les mises en scène de son voyage, et habitué à la célébrité.
Après un séjour au Canada, il rejoindra en 1932 une école de théâtre et deviendra acteur. Dès lors, sa renommée, contrairement à celle de Tintin à qui il est aujourd’hui associé, ne dépassera plus les limites du Royaume du Danemark. Et cela pour longtemps…
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Rachel Mazuy est historienne, chargée de conférences à Science Po et chercheure associée à l’Institut d’histoire du temps présent. Elle travaille notamment sur l’histoire du mouvement ouvrier et celle de la Russie soviétique.
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Pour en savoir plus :
Podcast Paroles d’histoire – Histoires de Tintin : De l’autre côté du rideau de fer, avec Rachel Mazuy