Titre de presse

L’Action française

organe du nationalisme intégral
21 mars 1908 - 24 août 1944
Titre de presse

L’Action française

organe du nationalisme intégral
21 mars 1908 - 24 août 1944
21 mars 1908
Paris (France)
12 937
 
24 août 1944
information générale
Quotidien

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

L'Action française, organe du nationalisme intégral succède à la Revue d'Action française de Henri Vaugeois et Maurice Pujo. Le directeur de ce quotidien d'extrême-droite antisémite, antiparlementaire et antirépublicain est Charles Maurras, chef du mouvement monarchiste Action française. Le journal, dont la devise est « Tout ce qui est national est nôtre », fédère les anciens boulangistes, bonapartistes, et antisémites amis d’Édouard Drumont. Parmi ses plumes les plus virulentes, Léon Daudet.

Pendant toute son existence, L'Action française s'oppose violemment à la Troisième République et à ses représentants, usant de la dénonciation, de la diffamation, de l'attaque personnelle voire de l'incitation au meurtre (1935, Charles Maurras à propos de Léon Blum : « C'est un homme à fusiller, mais dans le dos »). Le journal fustige le régime soviétique, le communisme et la franc-maçonnerie.

Fortement déficitaire, le quotidien fait régulièrement appel à des souscriptions. Son tirage oscille entre 50 000 et 100 000 exemplaires, avec un maximum de 200 000 en 1934, pendant l'affaire Stavisky et la crise du 6 février. En 1926, sa mise à l'Index par le pape Pie XI le handicape grandement dans les milieux catholiques.

Soutenant les accords de Munich en 1938, il se rallie après l'armistice de 1940 au gouvernement de Vichy, dont il devient un des soutiens inconditionnels. Plusieurs journalistes collaborent. Maurras appelle à exécuter les résistants et leurs familles. À la Libération, le journal est interdit et son directeur emprisonné, ainsi que Maurice Pujo.