L’Ami du peuple est un quotidien français fondé par le parfumeur François Coty, en vue de contrebalancer l’influence de L’Humanité, qu’il jugeait « trop communiste ». Son très faible coût le destine aux classes moyennes, à la petite bourgeoisie, aux retraités et aux anciens combattants, un large groupe lui permettant d’atteindre un million de lecteurs en 1930, mais suscitant aussi l’hostilité d’autres journaux parisiens – qui vont poursuivre Coty, sans succès. Anti-parlementaire, L’Ami du peuple devient par la suite ouvertement xénophobe, antisémite et nationaliste, et compte entre autres parmi ses rédacteurs Urbain Gohier, André Chaumeix ou Flavien Brenier. Il disparaît en octobre 1937 après avoir été successivement racheté par François le Grix et Pierre Taittinger.