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Le Gaulois
Le Gaulois
Les Unes emblématiques de ce titre de presse
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
Quotidien généraliste, de format berlinois, Le Gaulois s'affiche antirépublicain et monarchiste. Après la chute du Second Empire, il défend ouvertement la cause de Napoléon III. Pendant la Commune, en 1871, il fait partie des journaux supprimés : il reparaît à Versailles. Racheté en juillet 1879 par Arthur Meyer, il prend un tournant conservateur et légitimiste, prenant parti contre Dreyfus pendant l'Affaire. Meyer, un temps écarté en 1881, redevient directeur en 1882.
Assez proche de la ligne du Figaro, dont il débauche à l'occasion les rédacteurs sans parvenir ni à la vivacité, ni à l'audience de son concurrent, Le Gaulois devient le grand quotidien mondain de la noblesse et la haute bourgeoisie, qui en parcourent attentivement les rubriques « la chronique mondaine », « l'écho de la vie de châteaux et des salons » et « le carnet du jour ». Après 1910, pâtissant de la concurrence de L'Action française, le journal voit son influence s'amoindrir.
De juin 1897 à août 1914, il propose chaque dimanche un supplément littéraire, Le Gaulois du dimanche, qui publie de nombreux feuilletons. En février 1916, il est le tout premier quotidien à avoir une rubrique consacrée au cinéma. Il soutient Clemenceau en 1918, lors de la Conférence de paix de Paris, espérant mettre à bas l'Allemagne. En 1923, à la mort de Meyer, René Laron devient directeur. Puis l'homme d'affaires François Coty le rachète et le fusionne avec Le Figaro. Le quotidien disparaît définitivement en 1929.