Titre de presse

Le Petit Journal

Quotidien non politique
1 février 1863 - 26 août 1944
Titre de presse

Le Petit Journal

Quotidien non politique
1 février 1863 - 26 août 1944
31 janvier 1863
Paris (France)
29 515
 
26 août 1944
information générale
illustrée
Quotidien

Les Unes emblématiques de ce titre de presse

Fondé en 1863 par Moïse Polydore Millaud, Le Petit Journal était un quotidien parisien républicain et conservateur parmi les plus populaires sous la troisième République. Le journal jouit vite d’un succès commercial sans précédent, renforcé par la publication de divers suppléments, parmi lesquels son célèbre « supplément du dimanche » ou encore Le Petit Journal illustré. La publication s’achève à l’orée de l’année 1944.

Le Petit Journal est un quotidien parisien républicain et conservateur, fondé par Moïse Polydore Millaud, publié de 1863 à 1944.

Jusqu'à la Première Guerre mondiale, c'est l'un des quatre plus grands quotidiens français, avec Le Petit Parisien, Le Matin, et Le Journal.

Le premier numéro sort le 1er février 1863 et, dès octobre, dépasse, avec 83 000 exemplaires, le plus fort tirage de journaux déjà installés comme Le Siècle, qui tire à 50 000 exemplaires. En 1870, il atteint 340 000 exemplaires, soit le double du tirage de la presse parisienne.

Cette ascension est rendue possible par les presses rotatives qu'Hippolyte Marinoni met au point pour lui dès 1867. Le journal ne coûte que 5 centimes au lieu de 15 centimes pour les journaux ordinaires. Il est vendu par des crieurs à la sortie des usines et des ateliers. Il devient l'emblème d'une nouvelle forme de journalisme,la petite presse.

Il propose, à côté de l'information nationale et internationale, un contenu distrayant avec des feuilletons, des horoscopes, des chroniques et surtout des faits divers.

C'est l'affaire Troppmann, en septembre 1869, qui fait véritablement décoller les ventes. Tout Paris se presse alors à Pantin, où l'on vient de découvrir sept cadavres appartenant à une même famille. Autour de la fosse, on a monté une fête foraine. L'émotion est immense. Immédiatement, le pays tout entier se passionne pour cette famille massacrée.

En 1873, les Millaud en difficulté financière revendent leur groupe à Émile de Girardin, lequel est notamment associé à Marinoni qui, en 1882, prend le contrôle du journal.

En 1884, le 15 juin, paraît le Supplément illustré hebdomadaire – d'abord sous-titré Supplément du dimanche puis Supplément littéraire – du journal, pour lequel une innovation est apportée : l'illustration couleur. Ce supplément est finalement nommé Le Petit Journal supplément illustré. Pressentant l'importance de la couleur, Marinoni fabrique en 1889 une presse rotative à impression polychrome, débitant 20 000 exemplaires à l'heure.  Le 29 novembre 1890, l'impression couleur des portraits en Une du couple présidentiel Sadi-Carnot, fait fureur.

Le tirage du Petit Journal atteint les 2 millions en 1895, le plus fort tirage au monde.

Le Petit Journal est alors l'un des trois principaux journaux français. Ce journal de presse populaire expédie 80 % de son tirage en province.

Le déclin commence à partir de 1900. Le journal s'affiche violemment antidreyfusard, ce qui lui vaudra de perdre une partie de ses lecteurs après la guerre. C'est Le Petit Parisien qui détrône alors Le Petit Journal et devient le roi de la petite presse. 

Le Petit Journal devient en 1937 l'organe Parti social français, parti de droite conservatrice. Replié à Clermont-Ferrand en juin 1940, Le Petit Journal y vécut médiocrement jusqu'en 1944 où il disparaît définitivement.