Extrait du journal

Pour le malheureux courbe sous le poids do la mauvaise fortune, le moindre témoignage de sympathie est précieux; l'amitié de M°“ [ioulaiier réconforta le cœur de la pauvre abandonnée. Cette brave femme riait sans instruction, ses manières étaient communes, mais elle avait I intelligence du cœur, elle trouva de bonnes paroles pour encourager M”'’ Ferarbel, elle lit luire a ses yeux l'espi— rance d'un meilleur avenir. Lucie, quand elle rentrait dans sa misérable chambre, se trouvait moins seule, elle ne serrait plus sa tille dans ses bras avec l'angoisse du désespoir, comme si elle n'avait d'autre perspective que de l'eulrainer dans l'aldme Elle se disait qu'un jour peul-èlre son mari connaîtrait la vérité, qu'il lui reviendrait, et alors elle s'oubliait dans des rêves qui lui laissaient entrevoir un avenir plus clément. Perdue dans la grande v ville, à l'abri des haines sous lesquelles elle avait succombe, elle pourrait donner a sa Fernande une bonne instruction et lui trouver un brave garçon qui lui épargnerait toutes les épreuves par lesquelles elle avait passé....