Extrait du journal

DE LA LIGUE APOSTOLIQUE. Nous allons toucher à une matière délicate qui semble exiger d’abord une profession de foi. Nous la ferons courte et franche : nous sommes attachés à la religion chrétienne comme nos pères ; nous admirons la perfection de ses doctrines, autant que nous révérons la source sacrée d’où elles découlent. Indépendamment de nos sentiments comme chrétiens, nous pensons, comme poix tiques, que les croyances religieuses et les lois quelles imposent à la conscience, sont la meilleure base de 1 ordre social, et le plus fort lien qui puisse attacher les hommes à une police, à un gouvernement quelconque. Mats, loin de conclure de là qu’un prêtre doive être un ministre des choses civiles, nous pensons qu’il déroge à son caractère sacré et qu’il déserte sa véritable mission, en se mêlant de la direction des affaires profanes, en voulait^ conduire les hommes par les.voies de la politique, si souvent éloignées de celles de la vérité et de la justice Pour fournir un exemple, nous croyons que Mamarin et le cardinal de Retz eussent été de très-mauvais directeurs de conscience. Nos sentiments étant déclarés, nous ne craindrons pas de traduire ici des hommes et des corporations qui abusent d’un titre sacre, qui, au moins, voudraient imprudemment associer a un ministère de candeur et de paix les dissimulations de la politique et le maniement de toutes les passions. Nous arrivons à notre sujet. ,...