Extrait du journal

Après la révolution de juillet, au milieu de l’irritation libérale et presque républicaine qu’avaient excitée le ministère Polignac et la cambriola sacerdotale; alors que le peuple ne pouvait souffrir ni fleurs de lys ni insignes royaux , et que les hommes les plus modérés eux-mêmes ne reconstruisaient la monarchie qu’avec des défiances et des restrictions ; celte sonarente n’aurait pu renaître, même dans une branche nouvelle, si elle n’avait été aidée de la haine, des injures et des mille fautes du parti légitimiste. Ce parti n’émigra pas comme en 1791, mais il agit plus maadroitement peut-être : il proclama l’émigration à l’intérieur , quitta les villes pour se renfermer dans ses châteaux , retira ses capitaux de la circulation , affama l’ouvrier et le commerçant , fil un appel à l’intervention de l’étranger et jeta la duchesse de Berri en France, espérant déchirer corbeau pays par la guerre civile, que , plus lard , il parvint à introduire en Espagne. Heureuse de la haine et de la guerre à mort que lui avait déclarée un pareil ennemi , la royauté de juillet n’eut qu’à le laisser agir et parler , pour attacher à son berceau toutes les sympathies nationales....