Extrait du journal

AUBUSSON, LE z5 SEPTEMBRE. La loi sévère qui régira désormais la presse, lui ouvre une ère et des destinées nouvelles dont nous nous félicitons , sans en faire honneur à celle loi, ni aux ministres qui l’ont proposée. La personne du roi et la charte étant désormais à l’abri de ces attaques incessantes que nous avons tant déplorées , l'opposition se disciplinera sous une pensée commune, bonne ou mauvaise , ( nous ne la jugeons pas, quant à présent ) mais qui, nettement formulée , sera le renversement du ministère ; et chacun des organes de l’opinion marchera à ce but, avec le front haut et la parole ferme. Ainsi se relèvera cette puissance de la presse , affaiblie et presque abattue par scs propres excès. De son côté, l'opposition parlementaire, l'opposition sage et modérée y puisera force et Tréd** 4>h craindra mciiw rsvéwanent au mil. lisère de M >1. Dupin, Teste, Nicod, Dufaure , Odilon-Barot , lorsque l’on ne verra plus se dresser derrière eux un parti menaçant, récrêté cl grossi de fous et de furieux , prêts à envahir l’ordre social (oui entier par une révolution sans but et sans frein, lorsque la France sera bien assurée que le pouvoir ne passera point faible et désarmé aux mains de ministres qu’elle aurarecoDims plus intelligents du vœu national, de ministres qui ne laisseront point dire par leurs amis à la tribune de la chambre des pairs que la France n'a fuit qu’à contre-jour la révolution de juillet, ci que si les infâmes ordonnances eussent été traduites en lois, cette révolution n’eut été qu’une brutale insurrection, (i)...