Extrait du journal

(Suite. — Voir le numéro 46.) tandis que ces scènes et ces combats se passaient, M. Boulard, assis à la table de M. Arnault, lâchait de retrouver sa sérénité habituelle, ce que l’excellent homme ne tarda point à obtenir. Débarrassé de la compagne qui s’était attachée si désagréablement à lui, il*n’en savourait peut-être que mieux le calme qui régnait maintenant autour de lui, et l’excellent déjeuner qu’il faisait; car en sa qualité de poète, M. Arnault était gourmet... Tout-à-coup, on entendit violemment tinter la sonnette. Un domestique se hâta d'ouvrir, et, presque aussitôt deux personnes entrèrent dans la salle à manger. C’étaient le vieillard, descendu tout à l’heure de sa toiture, et celle qu il avait si chevaleresquement protégée. M. Boulard laissa tomber de ses mains le verre qu’il portait à Ses lèvres, et M. Arnault courut avec empressement vers le nouveau venu, car c’était M. le marquis de***, pair de France, à la protection et à l’amitié duquel il avait dû surtout sa rentrée en France, lorsqu’un ordre royal le tenait, en 1815, exilé à Bruxelles....