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Annales de philosophie chrétienne, 1 mars 1910

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Annales de philosophie chrétienne
1 mars 1910


Extrait du journal

Il n’est pas possible d’assurer que le sentiment ou que la conscience de notre liberté ne nous révèle que notre impression et qu’il est simplement notre manière d’être. On peut sans doute le dire, mais le sentiment intime de la liberté persiste, et, malgré tout, il s’impose. Il ne ressemble aucunement aux impressions, même inévitables, que nous pouvons dominer et desquelles nous pouvons nous détacher. Notre perception du temps, de l'espace et du mouvement ne s’impose pas à nous : il est certain que, même malgré nous, elle se produirait ; mais il est très légitime et très possible de penser que cette perception procède de notre propre nature, qu’elle reste renfermée en nous, et que jamais nous n’établissons la comparaison entre elle et un temps réel, un espace réel, un mouvement réel. Et supposé qu'en dehors de nous, le temps, l’espace, le mouvement existent : ils ne nous transmettent pas leur réalité, ils ne nous font pas sentir leur réalité. Il est facile, et il est meilleur ici, de se tenir au relativisme. Car enfin, nous n’arrivons pas à une perception définitive du temps, de l’espace, du mouvement ; et nous arrivons très bien à nous rendre...
Annales de philosophie chrétienne (1830-1913)

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Données de classification
  • car enfin