Extrait du journal

A PROPOS DU JEUNE D’AB Samedi soir prochain, àla nuit tombante, dans les synagogues à peine éclairées, au milieu d une assistance morne, devant le tabernacle nu, assis sur un pliant, l’officiant psalmodiera sur une mélopée lugubre les lamentations classiques de Jérémie. Ces strophes déchirantes duProphètc et lesélégies et les complaintes — quelques-unes admirables d’expression comme les Sionides — qui remplissent l'office, du lendemain et le jeûne rigoureux que les fidèles s’imposent, tout cet appareil funèbre crie I inconsolable douleur d Israël pleurant à travers les siècles, sous toutes les latitudes, la ruine de l’autel divin, la destruction de la Cité Sainte, l'effondrement de son temple croulant dans les flammes allumées par le tison d'un soldat de l’armée de Titus. , t...