Extrait du journal

Ce n’est pas la lutte des Titans que nous racontons dans ces soirées do Pâque, tel Schimnurim, où nous évoquons solennellement lo glorieux souvenir que nous gardons précieusement toute 1 année dans notre cœur; ce ne sont pas dos combats homériques, des carnages épouvantables, des batailles sanglantes qui sont consignés dans celle fliujuiluh que nous lisons avec un si pieux respect. Ce que le chef de la famille expose lo soir du !•> Nissan, a ses audilcuis attentifs, c’est l’exode do quelques milliers de parias, d’esclaves dont Dieu brise les fers, à qui il rend la liberté sous les regards de leurs maîtres interdits, stupéfaits; ce qu’il propose à leur admiration, c est celte protection divine qui s’affirme avez* tant d éclat on faveur d un petit peuple et qui ne doit jamais cesser. Il démoule devant eux toutes les péripéties de celle nuit mémorable où furent fixées les brillantes destinées d’Israël, où l’Eternel conclut avec nos pères un pacte qui recevra sa consécration sur lo Sinaï; pacte qui leur confère à eux et à leurs descendants lo titi superbe d’Enfants de Dieu, leur assure une suprématie morale et exige en retour, non pas une soumission passive, aveugle, mais une obéissance libre, active, réfléchie, inspirée par le sentiment do la plus profonde reconnaissance, commandée par la raison et la justice....