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Au travail, 20 février 1943

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Au travail
20 février 1943


Extrait du journal

Voilà plus de deux années que nous inspirant de ces travaux antérieurs, des remarques et observations personnelles, nous nous battons pour la venue de cette révolution. Sans doute est-ce cette action qui est qualifiée de « néfaste » par « l'Action Française » disant de « Au Travail » : « Cet hebdomadaire est en effet un des pires ennemis tie la Révolution Nationale. Plus ridicule qu’odieux ce journal a fait sen mitre de Jean Jaurès. Bref il se montre un assez fidèle disciple de la vieille Humanité ». Toutes ces élucubrations portent la signature de François Daudet, versant sa bile sur la « retaille et la valetaille » que nous sommes, doublant cet exutoire d’une manoeuvre habile contre les vrais révolutionnaires tant il est vrai qu’une fois de plus la royaliste « Action Française » ne veut voir tirer la déduction logique de cette constatation de Henri Comte de Paris dans son livre « Le Prolétariat » ou il précisé « que toute entreprise est une communauté dans laquelle chacun apporte quelque chose. Pour les uns c'est de l’argent : pour les autres de l'experience, pour d’autres un métier ; pour d’autres encore la force de leurs bras. Dire que les bénéfices résultent de l'activité de certains seulement est insoutenable ». En fait, aujourd’hui encore, tout se passe comme si les bénéfices résultaient de l’activité de certains seulement. L’ouvrier, reconnu par le Comte de Paris (sans doute lui aussi disciple de la vieille « Humanité ») comme l’un des participants à la création des bénéfices, continue a toucher « sa ration d’entretien » mal fixe sur le coût de la vie. Il court tous les risques oe l’entreprise sans participer aux profits. Numéro anonyme, sans perspective d’avenir, rivé à sa classification de départ par un patronat lointain conservateur et incompréhension, l’ouvrier pense « qu’il est exploité ». De cela découle toute une psychologie, toute une ambiance que le paternalisme sous toutes ses formes, depuis le comité social rutabagas jusqu’à la distribution de friandises aux enfants par la femme du Directeur, ne fera pas disparaître ». Le patron le fait parce « qu'il le peut » disent les ouvriers ignorant de la situation financière de leur entreprise pensant comme Prcudhon que « par la bienfaisance on croit se dispenser de la justice »....
Au travail (1940-1944)

À propos

Au travail est un hebdomadaire « politique et syndicaliste » fondé le 30 novembre 1940 à Chambéry à la suite de la création de l’État français de Pétain. Dans la veine politique réactionnaire instaurée par le secrétaire d’Etat au Travail René Belin, la revue entendait instaurer une continuité du syndicalisme sous l’Occupation indépendamment de tout clivage politique, même si elle soutenait en réalité activement la collaboration entre la France et l’Allemagne nazie.

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