Extrait du journal
de ses jours, dans la vie errante et meurtrière qu’il a menée jusqu a l'ouverture du drame. J’admets celte donnée , quelque hyperbolique qu’elle son. Il ne fout pas trop chicaner l’art dans la disposition qu’il fait hors de la scène, soit avant d’y entrer, soit quand il recrute ses effets dans la coulisse; mais, par miséricorde, quelque bon sens, quelque vraisemblance dans l’expose de ce qui se passe sous nos yeux. Or, pour accomplir leur tâche, dans ce contraste bizarre d’un célèbre brigand sous la forme d’un homme de distinction, que font les auteurs du drame .1 Ils imaginent une comtesse allemande, alliée à toutes les tètes couronnées de l’Europe, qui, après avoir vécu publiquement avec le philosophe Werner, sorte d’ours mal léché, quelle entretient dans sou château, se prend de nouveau de belle passion pour Oscar, le fameux brigand, par la raison qu’il lui a sauvé la vie. La reconnaissance est sans doute une belle chose! Mais où a-t-il jamais pu exister une néodarse allemande qui la poussât jusqu’à consentir à acquitter le service même de la vie sauve, jusqu'à se prêtera introduire dans la plus haute société, sous un nom emprunté, sous les auspices de sa recommandation directe, un voleur, un assassin, dont la tète est à prix dans toute l'Allemagne, et, par conséquent, dont l’incognito peut être à chaque instant trahi par le premier homme de justice ; car on ne met pas la tacle d’un homme à prix sans publier préalablement son signalement? C’est pourtant ce que fait la comtesse de ce drame; elle va même jusqu à être à la veille de l’épouser, et jusqu a lui faire obtenir le grand ordre île mérite. Trouvez-moi beaucoup de comtesses allemandes de celte force-là, et allez à la Porte-St-Martin, vous eu trouverez le débit ; il y a une fortune à faire....
Données de classification - pyat
- anspach
- lucbet
- paris
- lisle
- werner
- allemagne
- europe