Extrait du journal

FAR M. I.AUREXT1E. Je répété ce que je disais hier de la liberté, pour laquelle il n’y a qu un cri, soit en France, soit en Europe, parmi les soi-disant penseurs du monde. La liberté que l’on cherche cl que l’on veut maintenano, c’est l’affranchissement du moi humain, au préjudice du moi social et en haine du moi divin ; c’est-à-dire l’esclavage moral de l'homme au profit de son être matériel et sensuel ; c’est-à-dire la prééminence de la matière sur l’intelligence , du raisonnement sur la foi, de l'imagination sur l’me, du protestantisme, enfin, sur le catholicisme. Celte vérité ressort de tout ce qui se passe depuis un demi-selcle en Europe, et notamment depuis quatre ans que l’usurpation a levé le masque , et marche à front découvert au triomphe de l’insuordination morale et politique, dont elle est tour à tour la cause et l’effet. J'ai dit hier comment et pourquoi la France, dans cette voie même de perdition sociale, était encore en tête de l’Europe. 11 est dans ses destinées de commander à la civilisation moderne, comme autrefois Rome commanda à l’ancienne civilisation ; et selon que la France s’élève ou s’abaisse , elle entraîne toute l’Europe à l’apogée de l’ordre social ou dans l’abîme de la dégradation civile. M. Laurcnlie a donc eu raison de constater en cent endroits de son livre cette dégradation sociale dont la France imprime le cachet à toute l’Europe; mais il est dans l’erreur quand il se prend à conclure que :...