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Brid'Oison, 15 juin 1834

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Brid'Oison
15 juin 1834


Extrait du journal

Jadis, au moins la guerre civile, à part l’affligeant spectacle d’un massacre de famille, avait dans son allure toute la franchise et toute la générosité d’une guerre entre deux peuples rivaux : pendant le combat, c’était la même ardeur, la même soif du sang hostile, la même Abnégation du respect humain; mais apures la victoire, c’était le même oubli des agressions réciproques, la même mutuelle amnistie de part et d’autre à l’égard de tus les torts et préjudices causés. Et quoique prêts à recommencer le lendemain , dans l’interstice de deux batailles, l’humanité reprenait ses droits, la confraternité, son empire, et le pays natal rentrait indistinctement dans tous les privilèges de son culte: vainqueurs et vaincus sentaient leur haines s’éteindre au milieu des embrasscniens que son ascendant leur imposait ; morts et blessés étaient à la charge des vainqueurs, dont c’était le seul trophée: aux uns, les honneurs de la sépulture des braves ; aux antres, tous les soins dus à leurs blessures, et rien que de la sympathie sur leurs plaies morales !...
Brid'Oison (1832-1834)

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