Extrait du journal

Dans quelques semaines, les délégués des Fédéra tions et des Sections de la Ligue seront invités à par ticiper à notre premier Congrès National. Cet événement marquera dans l’histoire de notre mouvement, pon seulement parce que les représentants de l’organisation jetteront les bases de l’action future mais encore, et surtout, parce que l’opinion publique toute entière sera appelée à se prononcer sur nos tra vaux. Prétendons-nous que le monde entier a les geux fixés sur nous ? Nous sommes plus modestes. Cepen dant, l’éclat de nos manifestations passées, la publicité accordée à nos efforts présents, nous laissent augurer que nos tentatives prochaines ne tomberont pas dans l’indifférence. Jamais, de mémoire de militant, on ne vit organisa tion comme la nôtre débuter sous de plus fâcheux auspices pour, en moins de deux ans, gagner l'une des premières places de la politique internationale. Sur les raisons qui nous ont permis d'obtenir ce résultat exceptionnel, nous nous sommes longuement expliqués déjà, ici même. Nous n’g reviendrons pas. Nous nous contenterons simplement de noter que notre L. /. C. A. doit plus aux circonstances, au dévouement collectif cl à la logique impeccable de son programme qu’aux personnalités qui l’ont conduite au succès. Mais il ne suffit pas de faire acte de discrétion ; le phénomène subsiste quand même. On nous reproche, il est vrai, de n’êlre pas assez nantis de l’esprit d’humi lité, de ne pas nous cacher la tête sous l’aile, de ne pas demander pardon — à qui, mon Dieu? — pour notre réussite. Nous gérions bien naïfs si nous étions ainsi bâtis qu’il nous faille dissimuler nos sujets de satis faction. Qu’on nous excuse, mais nous sommes conlents. nous n’avons pas honte de l’être et, si, d’aventure,

À propos

Créé en 1929 par Bernard Lecache, le Bulletin de la LICA fut le premier journal officiel de la Ligue contre l’antisémitisme. La publication est fondée dans un contexte délétère de montée du sentiment antijuif généralisé à l’échelle de l’Europe. Elle devient Le Droit de vivre courant 1932 et continue de paraître aujourd’hui sous ce même nom. La LICA, devenue la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) en est toujours la propriétaire.

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