Extrait du journal

Durant le mois (Toctobre, la L. I. C. A. a été le théâtre (Tincidents intérieurs dont les militants de la Fédération de la Seine ont été les témoins passionnés. Ces incidents, dont il ne convient pas d’exagérer l'importance, méritent l’examen, d’autant que nos camarades de province les ignorent ou les connaissent imparfaitement. Récapitulons : 1° Devant le Congrès de la Fédération de la Seine, le 11 octobre, un certain nombre de camarades du Comité Central et moi-même annonçons publiquement notre démission. 2° Au cours des discussions sur l’ordre du jour dudit Congrès, des polémiques s’élèvent et semblent dresser les uns contre les autres les meilleurs de nos représentants. Liquidons immédiatement le deuxième point! Les polémiques ont pris naissance sur des propos re grettables tenus contre des dirigeants responsables de la L. I. C. A. Ces propos ont été rétractés. Des explications franches et fraternelles ont permis aux adversaires de se réconcilier totalement. 11 ne reste absolument rien du différend soulevé. J’en viens presque à me féliciter qu’il ait pris nais sance, puisque, l'abcès percé, la guérison est complète et puisque, mieux que jamais, les Ligueurs s’aiment. * * * Notre démission n’a point, par contre, le caractère su perficiel qu’on lui pourrait prêter. Elle a des causes profondes. Quand le ll'r Congrès National de décembre 1930 nous a fait l’honneur de nous porter au Comité Central, nous avons pris des engagements quil nous fallait tenir. La plupart d’entre eux ont été tenus, au reste, et le Comité Central — le rapport nuirai de Léon Rudin en fait foi — n'a, pour ce qui concerne son dévouement à la cause de la Ligue, rien à se reprocher. Est-ce à dire qu'il doive se féliciter de ses méthodes de travail comme des méthodes de travail ordinaires à l’organisation toute entière? Nous, les démissionnaires, ne le croyons pas. Le Comité Central mérite l’approbation et le respect pour son action, et notre démission n’implique donc pas un désavœu quelconque à son égard. Nous sommes fiers de ce que nous avons entrepris, soutenu, réalisé. Il n’em pêche que nous avons le droit de voir clair, de prévoir, de peser les responsabilités pour l’avenir....