Extrait du journal

A Vienne — et les gens sensibles s'émeuvent, enfin — les S. A. sortent, d’un grand café, de jolies Juives en robe de soirée pour les contraindre à la ver, sur le trottoir, les inscriptions pa triotiques. Voyez-vous d’ici tes jolies Juives ? Elles m’émeuvent, moi aussi, vous le pensez bien. Je ne songe même pas à leur demander comment, le soit de I’in vasion, quand l’Autriche était prise d'assaut par l’ennemi, elles allaient au théâtre. — La vie continue. Mais quelle vie ! Et quelle leçon pour ces malheureux qui persistent à vouloir s’accommoder de tout, alors qu'on ne veut plus s’accommoder de leur présence ! C’est un peu comme dans la fable : — Que faisiez-vous au temps de la — le m'en foutais. — Eh ! bien, souffrez, maintenant ! Alors, on souffre, seul, ou avec d'autres. On ne sait que souffrir. Quand saura-t-on se révolter ? Bernard Lecache. (Lire la suite en 4° page)...