Extrait du journal

NOUS éprouvons quelques difficultés à faire paraître régulièrement ce journal. Peu d'amis s'en étonneront, et nos ennemis encore moins. Nous n en rabâcherons pas les raisons. Elles sont évidentes. L’entreprise est désintéressée, à fonds perdus. Chacun y met de sa poche. Mieux vaut payer de soi-mème que de faire la quête. Tout de même, nous durons, depuis vingt ans. Nous dure rons le temps qu'il faudra, si l’on nous aide. Quand Le droit de vivre ne parait pas, faute de moyens, on nous le reproche. Nos abon nés n’ont pas leur compte. Ce quils lisent ailleurs n’exprime pas complètement ce qu'ils trouvent chez nous. MOUS voudrions exaucer leurs ^ vœux. Ce serait mentir que de promettre une amélioration très prochaine. Mais nous nous organisons pour sortir chaque mois, en attendant qu’on nous donne la faculté de sortir tous les quinze jours. Quant à paraître chaque se maine, cela revient à dire que nous aurions découvert un mé cène, ou plusieurs. Les mécènes ont d'autres chats à fouetter. Ils préfèrent les pin-up à l’antirascisme. Nous n offrons que des satisfactions morales. C'est trop peu, ou c’est trop. pOURTANT, nous sommes lus, et discutés, aux quatre coins du monde. Pour que notre in fluence soit assise et nos idées plus répandues encore, les abonnements de soutien, les dons volontaires sont indispen sables. Privez-vous chaque mois d'un billet de mille francs ! Cent cinquante billets de mil le francs, chaque mois, c’est un droit de vivre qui va dans quel ques milliers de loyers nou veaux ce sont quelqu milliers de nouveaux antiracistes gagnes peut-être à notre cause. Est-ce que vous ne croyez pas que ça vaudrait la peine d'essayer ?...