Extrait du journal

W 'administrateur du DROIT MJ DE VIVRE veut bien m’ouvrir ses livres. Il entend me montrer comment un journal libre comme le nôtre a tenu contre vents et marées, malgré la crise dont souffre la presse entière. Une grande fierté, d’abord : la fidélité magnifique de nos lecteurs, le rythme croissant de nos abon nements. Eu novembre 1935, quand nous avons « lancé » LE DROIT DE VIVRE, nous avions quelque trois cents abonnés d'assurés. En juin 1937, dix-huit mois après, nous en avons QUATRE MILLE, à quelques unités près. Preuve que nous travaillons juste, que le journal plaît, qu’il a l’audience favorable d’amis cha que jour plus nombreux et plus ardents. Mais ces quatre mille abonnés, mais ces milliers de lecteurs au numéro n’assurent pas l’équilibre d’un budget singulièrement obéré par l’offensive des fournisseurs. Si la rédaction qui m’entoure consent de splendides sacrifices pour nous permettre de tenir, la composition, l’impression, l’expé dition et les frais d’administration ont augmenté, depuis quatre mois, dans des conditions incroyables pour qui « n’est pas du métier ». Les quotidiens, sauf un, ont dû se mettre à huit sous, la plupart des hebdomadaires à un franc. LE DROIT I)E VIVRE n’a pas voulu suivre le mouvement. LE DROIT DE VIVRE n’est pas une affaire commerciale. Il ne cherche pas à gagner de l’argent. Il cherche simplement à p'en pas trop perdre, c’est-à dire à durer. Lecteurs, abonnés, nous re vous imposerons pas d’augmenta tion de prix. Un numéro de votre journal vous coûtera 0 fr. 50. Un abonnement annuel vous coûtera 25 francs. Comme par le passé. Mais nous devons quand même passer le cap, tenir jusqu’en octo bre, mener le rude combat sans défaillances. C est à vous que nous en appe lons pour réussir où d’autres ont échoué. CHAQUE ABONNE, DANS LES QUINZE JOURS, DOIT APPORTER AU « DROIT DE VIVRE » UN ABONNE NOUVEAU. CHAQUE LECTEUR, DANS LES QUINZE JOURS, DOIT SE TRANSFORMER EN ABONNE. Au besoin, CHAQUE ABON NE DOIT CONTRACTER UN ABONNEMENT DE SOUTIEN POUR L’AMI DESHERITE QUI N’A PAS LES MOYENS DE FAIRE SON DEVOIR. Si, d’ici le 15 juillet, nous pou vons compter sur SIX MILLE NOUVEAUX ABONNEMENTS, notre cher journal sera sauvé. J’attends qu’on donne le droit de vivre au DROIT DE VIVRE. , à car...