Extrait du journal

Nous avons vu que s’il n’existe pas de races, il existe des groupements ethniques que l’on ne peut ignorer. Sur le plan racial, « nous sommes tous, dit le professe--- Paul Rivet, des chiens de rue... Il y a certes des grou pements humains : peuples, nations. Mais des races... Nulle conception n’est aussi formellement démentie par les faits ». On doit cependant considérer que si, « 'depuis des millénaires, l’huma nité 'n’est composée que' de métis », il est des ' types, qui se 1 métissent entre eux moins volontiers que d’autres. Il est aussi des groupements d’hommes tellement attardés qu'on ne peut en aucune façon envisager leur assimila tion immédiate. Il en est d’autres, par contre, dont l’évolution, arrêtée du rant un temps plus ou moins long, reprend sous’ l'influence d’interven tions extérieures, avec une rapidité qui va croissant. Ces peuples-ci, même lorsqu’ils ne sont pas rigoureusement homogènes sur le sol où ils vivent depuis de longs siècles, ont en commun le sentiment d'être les hôtes naturels et légitimes de ce sol où le colonisateur apparaît en intrus. Même lorsqu’ils furent dans une certaine mesure subordonnés les uns aux autres, comme l’ont été les Berbères et, les Arabes, il s’élabore entre eux une sorte de solidarité ta cite pour résister aux abus de leur tu teur commun. A défaut d’unité ethni que, ils retrouvent dans les légendes et dans l’histoire l’idée de nation, une nation plus ou moins hétérogène, sou mise successivement à des dynasties...