Extrait du journal

Toutes les pages de la Bible nous parlent de combats, combats do la foi, des souffrances, des prières, pour ne citer que Scs propres expressions. Nous savons assez que ta vio est une lutte terrible où les tentations et les épreuves sont les adversaires les plus acharnés, où nous nous débattons, aveugles, contre des ennemis invisibles dont te plus grand est peut-être nous-mêmes. Seriez-vous par hasard heureux de votre état, de vos efforts, de votre existence et de la fin qui l’attend, contents de savoir qu’a uti instant où à un autre vos plus chères affections peuvent vous être arrachées et votre but anéanti ? Non, même pour les insouciants qui marchent dans leur vio commençante comme le jeune lion des proverbes, existe la peur do se sentir guettés par le Mal, celui qui fait souffrir,, celui qui brise. Mémo et surtout pour les chrétiens fidèles existe le sentiment poignant qu’ils ne peuvent rester justes dans une société que l’égoïsme submerge et qui rejette les défenseurs de la foi. Vie nationale, vio publique, vie privée, vio intime, pas un coin où Von puisse s’arrêter de veiller. Le psalmiste a su trouver le véritable accent de l’angoisse humaine * : « ... Leur âme était éperdue en face du danger... » Un jour un roi do France, abandonné de fous scs soldats, morts ou en fuite, était resté seul à se battre, Jhvec une bravoure folle contre un nombre accablant d’ennemis ; seul, pas tout à fait, car son fils tout enfant encore, se tenait blotti contre lui, ne s'arrêtant pas de lui crier : ,« Père, attention à droite, père attention à gauche ». Au milieu de cette meute hurlante qui les entourait, cet enfant apparaît, revêtu do son armure...