Extrait du journal

ver, sans réfléchir, donnant leur confiance a n'importe qui pour n importe quel motif, ou. pis encore, se désintéressant des affaires publiques et dédaignant d’aller aux urnes. Si la France victorieuse de 1918 n'était plus alors qu’une nation vaincue qu'on allait mettre en croix, c’était, pour une large part, parce que trop d’relecteurs, par négligence ou par naïveté, en avaient abandonné les destins à de mauvais bergers. Tel est l'enseignement tragique qu’il importe de nous remettre en mémoire. On dit de nous à l'étranger que nous sommes un peuple celer, insouciant du danger qui rôde, oublieux des leçons de l"hisr noire. Le serions-nous au point de persévérer dans des erreurs que nous avons payées d'un prix aussi lourd ? On peut le craindre à en juger par le spectacle qui nous est offert depuis quatre ans. Le désordre de nos finances est auaujourd'hui plus grave qu’il n'était en 1939. la cinquième colonne est plus forte et mieux organisée, notre armée, par contre, est plus faible, nos frontières plus dégarnies, et notre volonté de résister n’est guère plus sûre, les neutralises avant assuré la relève des munichois....