Extrait du journal

E ce que le C. N. R. avait été un exécutif et qu’il pouvait paraître constituer une formation ministérielle possible, de ce qu'il avait un programme révolutionnaire, de grandes préventions existaient contre lui dans les clans dont j'ai parlé. Ces clans avaient alerte le général de Gaulle sur le danger chimérique d'une rivalité, au point que le général crut devoir marquer au C. N. R., dès son arrivée, que celui-ci n’eût pas d’illusions à se faire. Le C. N. R , sorti de ses cachettes successives, était venu siéger à l’Hôte" de Ville, y avait vécu les dernières heures du combat, les premières heures de libération, et attendait le général avec l'émotion que l'on devine. Le général arriva le vendrez. 25 août, écouta e dis-’ours de Georges Bidault, président du C. N. R., lui répondit, s’en alla, sans se faire présenter es membres du Conseil, sans leur tendre la main, sans leur dire un met. Le lendemain, le général appartenait entièrement au peuple de Paris, et les membres du C. N. R. qui avaient été invités à l’entourer lors de son cortège triomphal à travers Pans, restèrent encore pour lui des anonymes. Ce fut plusieurs jours plus tard que, sur a demande de Georges Bidault, le général reçut les membres du C. N. R. et s'entretint avec eux- Il s’entretint une autre fois avec chacun d’eux séparément. U fut reçu par eux au Palais de Chail.ot. Il les nomma membres de roi: de l'Assemblée cossu hâtive provisoire. Les clans pensaient humains1 on en avait fini avec le C. N. R....