Extrait du journal

Vous ne connaissez pas, je le constate, hélas ! l’histoire de l'Eglise orthodoxe ; vous paraissez ignorer, aussi, celle des civilisations par excellence orthodoxes, mais vous ne pouvez, vous, *un écrivain moderne, ignorer la littérature russe, et nier son empreinte profonde de la morale chrétienne, de esprit de pardon. C'est sa raison d'être. Vous me répondrez que vous parlez de la Russie révolutionnaire, athée... Pouvez-vous penser, un instant, que l'œuvre de vingt siècles de l'Eglise puisse s'effacer en quelques années ? Vous même reconnaissez dans les laïques acharnés de la Troisième République l'empreinte de la morale humanitaire et chrétienne. Alors, pourquoi refuseriez-vous cette empreinte à la Russie de la révolution bolchevique ? Uniqueutent, je le crains, par un étrange aveuglement qui vous fait oublier l'existence même de l'Eglise orthodoxe....