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Ce soir, 17 juillet 1952

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Ce soir
17 juillet 1952


Extrait du journal

La raison de ce refus obstiné ? 31. Vincent Auriol l’avait donnée naguère : la campagne « communiste » dont cette libération serait la victoire. Mais quoi ? Jean Cocteau, Rémy Roure, le révérend père Rideau, qui ont demandé la grâce d’Henri Martin, sontils communistes ? Et Jacques Madaule et le rabbin Bauer et 31. de Menthon et Ernest Labrousse, directeur de la « Revue Socialiste », sont-ils cornemunisses ? La « raison de l’homme » dissimule mal, à la vérité, la raison d’Etat : M. Vincent Auriol redoute la joie populaire, la joie nationale qui accueillerait cet acte de justice en faveur d’un patriote qui, aux heures du destin français, sut faire son devoir. Le président ne veut céder à aucube « pression ». Ce faisant, il s’oppose à l’appel, à la seule pression de la conscience humaine. biais quelle force au monde est capable d’arracher la joie aux jours futurs ?...

À propos

Créé par le Parti communiste en 1937 pour concurrencer Paris-soir, Ce soir était un journal quotidien du soir, dirigé par Louis Aragon et Jean-Richard Bloch. Il cesse de paraître en 1953.

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