Extrait du journal

En matière de politique étrangère, la nation est également en droit de se montrer mécontente. Au temps de Lucarne. le gouvernement n'avait qu’à est- laisser vivre : il avait, en effet, hérité une bonne situation diplomatique qu’il lui suffisait de maintenir, il était ««pendant possible de développer la politique de Locarno par rétablissement d’une sécurité générale et un désarmement partiel. Or, toutes les occasions favorables disparurent l’une après l’autre à l’horizon de l’Europe, les possibilités s'évanouirent, et nous en sommes revenus aux alliances et à la politique du tapis voit aux deux bouts duquel sont assises des nations rivales, l^e problème du désarmement fut confié aux soins des amiraux et des généraux ; et la seule contribution à a paix faite par le gouvernement lirilannique se concrétisa en un refus froid de se prêter à tout essai basé sur la confiance à l’exclusion de la force. Genève fut décapitée dans ses tentatives enthousiastes d’unification, et des hommes d’Etat ne purent se faire applaudir qu’en essayant de résoudre les difficultés et d’adoucir les ressentiments qu’ils avaient eux-mêmes créés !...