Extrait du journal

(le «lieu grandit mut ce qu'il touche. Var quelle confusion la plupart de ses contemporains ne \ ijvut-ils en lui qu’un caricaturiste? On le rapetisse de ce nom alors qu'il amplifie, moins pour déchaîner le rire que pour exalter la beauté d'un caractère, d'une attitude on d’un geste.' Qu'aurait ajouté à ces croquis la légende humoristique imposée au lithographe ? Si !luumier pèse sur le ridicule humain, c'est pour obéir aux exigences de son temps plus qu'à un penchant naturel. Il considère la vie quotidienne avec son rythme fort et grave, ses inquiétudes, toute la souffrance cachée derrière ses grimaces. (les femmes formant encore un haut avec le frêle fardeau qu’elles posent au berceau ou dont elles soutiennent les pi entiers pas, annoncent les maternités moins âpres de Garrière. De tragiques souvenirs, une passion généreuse illuminent les scènes d’émeutes : les blessés roulent sous le galop des chevaux, dont l'architecture paradoxale, les envolées superbes, la lourdeur, la légèreté, la noblesse ont séduit si souvent le dessinateur. Dans la rua ou «ions la salie d’nufiente, une voix se joint à celle du peuple. réclame avec elle et proteste. Quels illustrateurs, quels metteurs en scène ont mieux traduit le sens épique et douloureux du doit Quichotte, la distance entre la réalité et le rêve, les limites dans lesquelles chaque homme est enfermé, les a Lûmes de la bêtise ?...