Extrait du journal

Le drame de cette aprèsguerre est que la paix n’a même pas de réalité clandestine. Elle est comme exilée d’un monde qui, — pudeur ou cruauté ? — n’a rien fait et ne fait rien pour l’accueillir. Tout se passe comme si les hommes et surtout les gouvernements n’y croyaient plus. Et quand timidement, venant d’on ne sait où, elle frappe à la porte, elle est assez brutalement avisée que rien n’est encore prêt pour la recevoir. Puisse-t-on ne pas décourager encore longtemps cette faible personne armée de son petit rameau....