Extrait du journal

RENDONS hommage aux" radicaux. Leur porteparole, M. Viollette, a tenu, devant la Constituante, un langage aussi juste que rigoureux, en demandant aux membres de l'Assemblée de procéder sans retard à l'élection d'un chef de gouvernement : « Il y a une majorité ou il n'y en a pas, a-t-il déclaré. S'il n'y en a pas, il faut retourner devant le pays. S'il y en a une, elle ne doit pas avoir peur de s'affirmer, sans s'épuiser à chercher une unanimité. Les affaires graves ne peuvent être différées et un vote immédiat est indispensable pour rassurer le pays. » C'est là un point de vue dont on ne saurait contester ni le bon sens ni le caractère démocratique. Mais le surprenant est que beaucoup de membres de l'Assemblée, qui avaient manifesté leur approbation, ont, la minute suivante, voté sans hésiter une suspension de séance d'une durée indéterminée....