Extrait du journal

C’était vraiment une libéra timon au sens le plus personnel, le plus physique du mot. Autre chose aussi : une fraternité, une camaraderie recouvrées dans la rue, une vie où la spontanéité reprenait tous ses droits. Aven bure étonnante, dont certains dessous demeurent encore mal expliqués, cette libération de la capitale apparaît aujourd'hui comme un songe, un songe déjà ancien. Les mois qui suivirent furent vraiment la saison de ce que André Malraux appelle dans « L'Espoir » : « L'Illusion lyrique ». Maintenant l'illusion est passée, et si nous sommes conviés au lyrisme ce n'est guère qu’à ce lyrisme plastronnant et réchauffé qui tire à soi la couverture de l'héroïsme d'hier aussi odieux que les discours aux morts....