Extrait du journal

Enfin M. Bidault parla. Il dit tout ce que l’on peut dire en pareilles circonstances, un mot d’amabilité partagé entre l’U.R.S.S. et les Etats-Unis, dont l’absence du règlement de Versailles fut une des causes profondes de la guerre, un autre mot pour les Nations Unies, un autre pour le droit des « vingt et un » à un examen approfondi des ti’aidés. Puis les mots et la voix enflèrent, une longue période se déroula, au bout de laquelle tombèrent les cinq syllabes : « J’ai nommé la guerre ». L’éloquence lue est malheureusement une épreuve difficile, et d’autant plus, même, que les pensées sont plus élevées. L’élection...